Route mariale en Bigorre

Route mariale en Bigorre

Garaison

Vers 1520, une bergère d’une dizaine d’années, Anglèze de Sagasan, témoigne que, près de la fontaine de Garaison, la Vierge Marie lui est apparue à trois reprises. Vers 1540, une belle et vaste chapelle est construite. Le pèlerinage s’organise. Le peuple accourt en foule. Des guérisons se produisent à cette fontaine. Au XIXème siècle, un prêtre du diocèse fondera la congrégation des Missionnaires de l’Immaculée Conception, les Pères de Garaison. Un grand collège est fondé qui existe encore aujourd’hui. Très vite après leur fondation, les Pères de Garaison seront chargés par Monseigneur Laurence de restaurer les divers autres sanctuaires mariaux du diocèse. L’évêque les choisira également pour créer, construire et organiser le sanctuaire de Lourdes.

Héas

La tradition rapporte que des bergers virent deux blanches colombes se poser auprès d’une fontaine, tout près du torrent. L’une se dirigea vers le bas de la vallée, tandis que l’autre vint se poser au lieu même de la chapelle actuelle. La trace la plus ancienne de l’existence du sanctuaire est de 1349. Plus tard, un petit prieuré de quelques chapelains est fondé et une nouvelle chapelle est construite. Des pèlerinages s’organisent depuis les vallées de Gavarnie, de Luz et de Barèges. Régulièrement, les intempéries et les avalanches provoquent de gros dégâts au sanctuaire. En janvier 1915, une grosse avalanche anéantit la chapelle qu’il faut reconstruire. La chapelle actuelle a été bénite le 12 août 1928.

Médous (Miel doux)

Au XVIème siècle, un petit berger aurait eu le privilège d’une apparition de Marie sur le rocher qui surplombe la source. Une modeste chapelle fut construite, desservie par le curé d’Asté et les pèlerins affluèrent. En 1564, Médous est confiée à une communauté de sept prêtres sous l’autorité d’un prieur.
En 1616, le prieuré est confié aux capucins. Un couvent est construit dont l’église est consacrée en 1630. Les pèlerinages se développent. Les guérisons se multiplient et l’on vient de partout et de fort loin.
La Révolution chasse les capucins et le sanctuaire est fermé. La statue de Notre Dame ainsi que la cloche de la chapelle émigrent dans l’église d’Asté. Désormais, on évoque Notre Dame d’Asté qui a pris le relais de Médous.

Piétat

Au tout début du XVIème siècle, un paysan aurait découvert la statue de Notre Dame de Pitié en labourant son champ. Un petit sanctuaire est construit pour abriter la Vierge miraculeuse.
La chapelle de Piétat fut construite en 1593 par le seigneur de Barbazan pour remplacer une modeste montjoie. Très vite, un prieuré y est fondé et les pèlerinages s’organisent mais la Révolution vient suspendre la vie du sanctuaire. Ce n’est qu’en 1839 que le sanctuaire réouvre mais il faut attendre l’arrivée de trois Pères de Garaison en 1861 et l’impulsion donnée par Monseigneur Laurence pour voir Piétat reprendre vraiment vie.

Poueylaün

Deux récits nous content l’origine du sanctuaire.
Par une nuit paisible, un homme d’Arrens aperçut d’étranges lueurs embraser le monticule qui domine le village. Au milieu de cette clarté, il distingua une statue de Marie. Il rameuta la population. Il fut décidé de transporter la statue dans l’église paroissiale. Impossible de la décoller. La statue restait fixée sur son rocher. Pour l’abriter, on bâtit donc, en cet endroit, un oratoire dédié à la Vierge Marie.
L’autre version n’est pas moins originale. Rappelez-vous ! Une des deux colombes de Héas s’envola vers le bas de la vallée. Tout naturellement, elle vient se poser sur le rocher de Poueylaün.
À l’oratoire bâti pour recevoir la statue miraculeuse, succède, en 1717, une vaste chapelle dans le style de la Renaissance. Des pèlerinages sont organisés. À la Révolution, la chapelle est mise en vente. En 1808, la chapelle est réouverte au culte et les pèlerinages reprennent.
En 1856, sous l’impulsion de Monseigneur Laurence, un collège est ouvert par les Pères de Garaison. En quinze ans d’existence, ce petit collège devait donner au diocèse une cinquantaine de prêtres.

Retrouvez l’intégralité de l’article « Bigorre, vieille terre mariale » de l’abbé Henri Larricq